Sur un terrain, Guivarch’ est intraitable, inarrêtable même, il faut sans cesse le replacer car il oublie régulièrement son travail offensif.
En effet, attaquant d’origine - après vérifications - Steph’ Guiv’ se trouve rarement dans la surface de réparation, en "fox in the box" dirait-on d’ailleurs outre Channel, c’est la raison pour laquelle il tente joyeusement des patates de 35 mètres sauce Paul Le Guen ou des pralines venues d’ailleurs, en direction de nulle part...
Le résultat est varié : soit une belle frappe sèche direction ficelle (filet des buts de football), soit une tartine au-dessus des cages terminant sa trajectoire dans un vol d’hirondelles en pleine migration et autres paisibles moineaux.
Un tableau bucolique. Un score vierge, toujours.
Bref, après des années de jeu sans véritable coup d’éclat, on cherche quelle est réellement sa place : 9, 9 ½, ¾ aile... ou tout simplement stoppeur - pourquoi pas ? ! L’inoubliable défenseur vagabond William Prunier était bien bûcheron à l’origine...
Breton pur souche, ce droitier (du coup de pied surtout, parce que son pied était de forme carrée selon les kinés) débute à Concarneau où il est élu meilleur pied gauche du Finistère. La question qui le taraude alors est : « de quel pied suis-je le plus à l’aise ? ».
La conclusion viendra bien vite, grâce à l’aide de ses entraîneurs de l’époque : Stéph’ a deux pattes gauches, aucun atout en somme. Mais il fait avec, il lutte pour convaincre le Stéph’. Courageux. Un fier gaillard comme on les aime en basse Bretagne.